Même si ce petit félin sauvage qu'est le Léopard d'Asie est visible sur les marchés d'Asie du Sud Est, où il est vendu pour être éventuellement mangé (!), l'éthique de l'élevage de chats bengals se doit impérativement aujourd'hui de :
- garantir qu'hormis les félins initiaux ayant été utilisés dans les années 80 par Jean Mills dans la création de la race bengal, et ce de façon très cadrée, TOUS les autres Léopards d'Asie susceptibles de figurer dans les pedigrees des bengals sont nés en captivité.
- respecter le fait que la race bengal est aujourd'hui suffisamment fixée et avec un patrimoine génétique suffisamment varié pour qu'il ne soit pas nécessaire de "réinjecter" des gènes de nouveaux Léopards d'Asie, même nés en captivité. Un éleveur de bengal éthique s'interdira donc de procéder à des mariages Léopard d'Asie - Bengal, ces hybrides n'étant d'ailleurs pas reconnus par le LOOF.
- répéter que l'hybridation n'est pas quelque chose de souhaitable. A l'heure de la prise de conscience de la sensibilité animale, j'ai toujours en tête les mots d'une vétérinaire expliquant la difficulté des hybrides à se positionner en tant qu'animal domestique ou animal sauvage. On entre certes là dans une réflexion qui confine à la philosophie, voire à la spiritualité, mais nous sommes tous capables d'imaginer le ressenti de ces animaux, coupés de leurs racines sauvages, et en même temps pas vraiment "domestiques" (je déteste ce mot).